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AAV – Prébudgétaires de 2025

Soutien opérationnel

  1. Augmenter le financement du Conseil des arts du Canda et du ministère du Patrimoine canadien afin d’aider les organismes artistiques touchés par l’augmentation des taux d’inflation et de répondre au nombre record de demandes soumises par des artistes indépendants.
  2. Modifier les lignes directrices des programmes et ajuster les critères d’admissibilité afin que tous les organismes artistiques, y compris en arts visuels, soient admissibles aux programmes de Patrimoine canadien.

Mise en oeuvre de la garantie fédérale de revenu de base

3. Fournir un revenu de base garanti à tous les Canadiens, qui réduira la pauvreté, stabilisera les revenus et simplifiera le réseau complexe de prestations et de programmes dont bénéficient les Canadiens. 

Réforme de la Loi sur le droit d’auteur

4. Mettre à jour la Loi sur le droit d’auteur du Canada afin d’améliorer la situation financière des artistes visuels professionnels.

Contexte des recommandations

  1. L’Alliance pour les arts visuel (AAV) recommande au gouvernement du Canada de financer les organisations artistiques pour l’augmentation de leurs coûts opérationnels et d’augmenter les fonds disponibles pour les artistes indépendants afin de combler les lacunes urgentes et d’aider notre secteur à continuer à soutenir la croissance et la connectivité après la pandémie. L’AAV soutient la Coalition canadienne des arts en exhortant le gouvernement à allouer en permanence au moins 1 % de ses dépenses globales aux arts, à la culture et au patrimoine. En vue d’atteindre cet objectif pour l’exercice 2025-2026, le gouvernement devrait augmenter ses allocations de 270 millions de dollars, répartis comme suit :
  1. par une augmentation de 140 millions de dollars pour le Conseil des arts du Canada;
  2. par une augmentation de 130 millions de dollars pour le ministère du Patrimoine Canadien.

Ce financement offrirait un soutien financier pratique aux organisations d’artistes confrontées à des tensions financières permanentes dues à un manque général de soutien et de financement. En outre, ces fonds contribueraient à soutenir l’examen et la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) dans toutes les sphères d’activités des musées.

Le secteur culturel est confronté à des difficultés de recrutement et de fidélisation du personnel en raison d’un soutien et d’un financement insuffisants, d’une inflation croissante et de l’augmentation des coûts opérationnels. Ce problème a également une incidence sur le recrutement et la fidélisation du personnel issu de la diversité, qui sont essentiels pour promouvoir la représentation dans les musées, les galeries et les organisations artistiques. En outre, l’épuisement des dirigeants et les préoccupations concernant le transfert des connaissances institutionnelles s’ajoutent à ces défis. Nous demandons instamment au gouvernement d’allouer des fonds supplémentaires par l’intermédiaire de Patrimoine canadien et du Conseil des arts du Canada, en particulier pour les salaires. Ce soutien permettra aux institutions culturelles d’embaucher et de conserver le personnel essentiel pendant cette pénurie de main-d’œuvre et d’assurer la préservation du leadership et de l’expertise institutionnelle.

Il est également essentiel que le financement du Conseil des arts du Canada aux artistes individuels augmente afin de répondre aux demandes record d’aide aux projets pour la recherche, le développement, la création et la production d’œuvres, ainsi que pour le perfectionnement professionnel des artistes. Entre 2017 et 2023, le volume de demandes pour les programmes Explorer et créer a triplé. L’augmentation du nombre de demandes est un résultat positif de l’histoire de l’investissement du Canada dans les arts et la culture. Malgré cela, seuls 16,6 % des demandes en 2023 ont été acceptées. L’augmentation de l’investissement dans les artistes est essentielle pour préserver le dynamisme et la diversité du secteur artistique canadien.

Nous demandons d’urgence que le financement de tous les programmes du Conseil des arts soit ajusté pour tenir compte de l’inflation et de l’augmentation des coûts afin que ces programmes puissent remplir leur mission et soutenir efficacement le secteur culturel. Bien que de nombreuses organisations d’arts visuels apprécient le renouvellement du financement pluriannuel, ce soutien ne tient souvent pas compte de l’augmentation des coûts. La plupart des budgets de fonctionnement ont été réduits depuis 2020, et pourtant l’inflation a augmenté de 17,64 % au cours des quatre dernières années. Les niveaux de financement actuels n’incluent pas les augmentations correspondant à l’indice des prix à la consommation (IPC) ou à l’ajustement au coût de la vie, ce qui laisse les organisations aux prises avec des dépenses opérationnelles croissantes, qui à leur tour affectent les moyens de subsistance des artistes.

2. Les organismes d’arts visuels et les artistes sont exclus de nombreux programmes de Patrimoine canadien en raison des exigences restreignantes des programmes conçus pour d’autres disciplines. L’assouplissement des critères d’admissibilité permettrait à un plus grand nombre d’organismes et d’artistes ayant un impact sur le secteur culturel canadien au sens large de bénéficier des ressources offertes par Patrimoine canadien.

Le volet Incitatifs aux fonds de dotation du Fonds du Canada pour l’investissement en culture (FCIC) du ministère du Patrimoine canadien encourage les donateurs privés à contribuer aux fonds de dotation des organismes artistiques professionnels sans but lucratif, de sorte que ces organismes puissent avoir accès à de nouvelles sources de financement à l’avenir et qu’ils aient une plus grande capacité de réalisation de l’expression artistique grâce à une stabilité assurée à long terme. Toutefois, les critères d’admissibilité aux fonds excluent les organismes de services aux arts (OSA) et les concours (financement de prix). Les OSA sont confrontées à des défis financiers uniques en raison de leur rôle dans la prestation de services de soutien essentiels plutôt que dans la génération de revenus directs. Ils sont souvent confrontés à un financement limité, à des coûts opérationnels croissants et à la nécessité de disposer de ressources financières stables pour maintenir leur programmation.

L’extension de l’incitatif aux fonds de dotation aux OSA garantira leur viabilité à long terme en leur fournissant un flux de financement fiable, ce qui leur permettra de planifier et d’opérer de manière plus efficace. L’inclusion des OSA dans l’incitatif aux fonds de dotation encouragera la diversification des financements. Grâce à cet incitatif, les OSA peuvent attirer des investissements privés et publics supplémentaires, réduisant ainsi leur dépendance à l’égard d’une seule source de financement. Cet investissement stratégique renforcera l’impact économique en encourageant l’investissement culturel et la philanthropie. En plus de s’inscrire dans les priorités stratégiques de Patrimoine canadien et du FCIC, cette expansion renforcera la capacité des organismes artistiques et soutiendra le dynamisme du secteur culturel. L’AAV recommande également de rétablir l’enveloppe des initiatives de dotation du FCIC au niveau de réduction antérieur à 2024-2025 et de l’augmenter dans le cadre de l’investissement accru de 130 millions de dollars pour l’ensemble de Patrimoine canadien.

Le financement nécessaire aux organismes artistiques qui doivent apporter des améliorations durables à leurs installations proviendrait du réinvestissement du Fonds du Canada pour les espaces culturels (FCEC) au ministère du Patrimoine canadien, mais à ses niveaux d’avant 2024-2025, qui serait ajouté à l’investissement accru de 130 millions de dollars accordé au ministère du Patrimoine canadien. Ces modifications visant la durabilité des infrastructures non seulement s’inscrivent dans le cadre des initiatives gouvernementales, mais garantissent également que les organisations sont en mesure de continuer à fonctionner de manière durable face au changement climatique. Les effets du changement climatique affectent les populations de manière inégale, les premières qui sont les plus durement touchées étant les personnes marginalisées, notamment les personnes de couleur, les populations autochtones, les populations à faible revenu et les populations rurales. Par conséquent, nous recommandons que le FCEC prenne en compte cet aspect dans ses directives d’application et que le financement fourni en vertu du FCEC ne soit pas utilisé pour remplacer les investissements dans l’infrastructure des communautés autochtones en vue de remplir les obligations fiduciaires. Nous recommandons également la création d’un levier financier de base du FCEC pour soutenir les coûts d’investissement permanents en entretien de l’infrastructure pour les organisations démontrant un besoin financier.

Le Programme d’aide aux musées (PAM) du ministère du Patrimoine canadien reste accessible uniquement aux musées et galeries d’art, bien que ces institutions ne représentent qu’une petite partie de l’éventail des institutions de collectionnement du pays. L’AAV recommande d’étendre l’admissibilité à toutes les institutions de collectionnement, y compris les distributeurs et les galeries financés par les conseils des arts, afin de garantir la préservation de toutes les formes d’art. En outre, le PAM, comme de nombreux programmes de soutien à la culture, n’est pas ajusté pour tenir compte de l’inflation, ce qui a pour effet de réduire le soutien provenant de ce programme, alors qu’il souffre d’un excédent de demandes. Nous demandons instamment au gouvernement de remédier au sous-financement chronique du PAM en allouant 1 million de dollars supplémentaires par an au cours des cinq prochaines années, afin d’atténuer l’effet de l’inflation, tandis que le secteur du patrimoine attend la nouvelle politique muséale nationale. Il est indéniable qu’un financement de base durable donnera aux musées la possibilité de procurer un important soutien à titre de partenaires dans le processus de décolonisation. C’est pourquoi toutes les initiatives nationales en matière de politique muséale, notamment en ce qui touche l’élaboration des politiques et les structures de financement, doivent être soumises aux conseils avisés de membres des peuples autochtones rattachés au secteur afin de garantir la mise en œuvre adéquate de la DNUDPA par les institutions muséales et le traitement par ces dernières des questions essentielles du point de vue autochtone.

L’AAV recommande également d’augmenter le financement des stages et du mentorat par le biais du programme Jeunesse Canada au travail dans les établissements du patrimoine et de rétablir le Programme d’appui aux initiatives sectorielles, en l’étendant aux arts visuels. De plus, l’Alliance recommande d’assouplir les critères d’admissibilité au programme Accès numérique au patrimoine à tous les organismes de collecte d’œuvres d’art visuel et médiatique.

3. La nécessité d’un revenu de base garanti par le gouvernement fédéral a été soulevée par de nombreux panélistes et délégués lors du Sommet national sur la culture organisé par le ministre du Patrimoine canadien à Ottawa en mai 2022. Peu de choses ont bougé depuis, alors qu’elles devraient avancer maintenant : les artistes sont à l’avant-garde de la création de la cohésion sociale de notre nation, et les statistiques montrent que les artistes gagnent généralement 44 % de moins que la main-d’œuvre en général.

La plupart des travailleurs indépendants et contractuels du secteur artistique n’ont pas les moyens de cotiser au modèle d’assurance-emploi actuel. La population active totale du Canada a retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie, ce qui n’a pas été le cas des artistes visuels et des autres travailleurs indépendants du secteur. En moyenne, le revenu des artistes visuels est inférieur à la moitié de celui du travailleur canadien moyen. Une garantie de revenu de base par le fédéral servirait de filet de sécurité pour les travailleurs artistiques canadiens en fournissant une aide au revenu aux travailleurs sans emploi, sous-employés ou occupant des emplois précaires.

En outre, l’AAV recommande que le budget prévoie que les revenus artistiques professionnels allant jusqu’à 10 000 $ soient admissibles à un crédit d’impôt remboursable de 15 % afin d’inciter les artistes à vivre de leur travail. L’AAV recommande également que le budget réintroduise un système d’étalement des revenus sur quatre ans afin de garantir l’équité fiscale pour les artistes dont le travail peut prendre des années à produire et à générer des revenus.

4. Le droit d’auteur est une forme de revenu importante pour les artistes visuels, et le gouvernement fédéral a fait plusieurs propositions auxquelles il faut donner suite immédiatement.

Tout d’abord, la proposition d’adopter le droit de suite de l’artiste doit être adoptée, afin que les artistes visuels reçoivent 5 % de la valeur de leur œuvre revendue pour au moins 1 000 $ par un intermédiaire (maison de vente aux enchères, galerie commerciale, etc.) sur le marché secondaire. Parallèlement, le gouvernement fédéral doit veiller à ce que tous les changements de politique à l’ère de l’IA soient conformes à la Loi sur le droit d’ auteur, et que le principe des « 3 C » (consentement, crédit et compensation) guide ses actions. Enfin, le concept d’utilisation équitable doit être modifié dans le contexte de l’éducation, de sorte qu’il ne s’applique qu’aux œuvres visuelles et littéraires lorsqu’elles ne sont pas disponibles commercialement avec l’autorisation du titulaire des droits ou d’une société de gestion collective.

L’AAV-VAA demande à comparaître devant le Comité des finances lors de sa consultation sur le budget de 2025, et nous nous réjouissons de pouvoir discuter plus avant de cette proposition avec vous.

Nous soutenons également les priorités établies et soumises par nos organisations membres, la Coalition canadienne des arts et le Réseau des artistes canadiens.

VAA-AAV : Mémoire pour les consultations prébudgétaires en prévision du prochain budget fédéral

Recommandations :

Soutiens opérationnels

1. Fournir des fonds par l’entremise de Patrimoine canadien et du Conseil des arts du Canada pour aider les organismes artistiques à employer et à maintenir en poste une main-d’œuvre plus importante pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre actuelle dans le secteur culturel.

2. Fournir des fonds aux organismes artistiques pour pallier les coûts d’exploitation quotidiens qui ont augmenté en raison de la pandémie de COVID-19 et de la hausse du taux d’inflation.

3. Élargir les critères d’admissibilité afin que les artistes visuels et les organismes artistiques puissent présenter une demande à des programmes qui soutiennent les activités numériques par l’entremise du Conseil des arts du Canada et de Patrimoine canadien.

4. Augmenter le montant remis au Fonds du Canada pour les espaces culturels (FCEC) afin de tenir compte des projets d’infrastructures maintenant jugés nécessaires en raison de la pandémie de COVID-19.

Mise en œuvre d’un revenu de base garanti fédéral

5. Fournir un revenu de base garanti fédéral à tous les Canadiens,ce qui réduirala pauvreté, stabilisera les revenus et simplifiera le réseau complexe des prestations et des programmes offerts aux Canadiens. Les statistiques montrent que les artistes gagnent généralement 46 % de moins que la main-d’œuvre générale.

Expansion du programme Incitatifs aux fonds de dotation

6. Élargir la portée du volet Incitatifs aux fonds de dotation existant du Fonds du Canada pour l’investissement en culture (FCIC) par l’entremise de Patrimoine canadien afin de soutenir davantage les bénéficiaires des arts de la scène et d’inclure les musées et galeries d’art visuel comme bénéficiaires admissibles, en plus d’augmenter de 40 millions de dollars le budget annuel total du FCIC.

Investissements en tourisme culturel

7. Fournir du financement aux organismes artistiques canadiens pour aider à promouvoir le tourisme pendant la période de relance de l’après-COVID-19 en cours.

Nouvelle stratégie nationale pour les musées

8. Examiner et mettre à jour la Politique nationale des musées afin de tenir compte des nouvelles réalités importantes auxquelles le secteur des arts visuels est confronté, d’appuyer la mise en œuvre de la DNUDPA à l’échelle du secteur et de soutenir l’autodétermination autochtone dans le secteur du patrimoine.

9. Renouveler les Services det ransport d’expositions (STE) pour aider à réduire les coûts croissants associés aux expositions d’art itinérantes et à accroître les visites et le tourisme.

Contexte des recommandations : 1:

Lorsque la pandémie a frappé en 2020, musées et galeries ont dû fermer leurs portes, et tous les événements culturels ont été annulés. Par conséquent, de nombreux travailleurs du secteur des arts visuels ont dû chercher ailleurs un revenu plus stable.

À mesure que les espaces culturels du secteur rouvrent leurs portes, il devient de plus en plus difficile de trouver et de maintenir en poste du personnel. Cette recommandation permettrait également d’embaucher et de maintenir en poste du personnel autochtone pour renforcer cette population sous-représentée dans les musées, les galeries et d’autres types d’organismes artistiques.

Nous recommandons que le gouvernement accorde des fonds supplémentaires par l’entremise de Patrimoine canadien et du Conseil des arts du Canada, plus particulièrement pour les salaires afin d’aider les musées, galeries et autres organismes artistiques à embaucher et à maintenir en poste le personnel nécessaire pendant cette pénurie de main-d’œuvre.

2:

En raison de la COVID-19, le secteur des arts visuels a fait face à des pertes de revenus ainsi qu’à une augmentation des coûts lorsqu’il a dû mettre en place des mesures supplémentaires, comme des protocoles de nettoyage renforcés.

Bien que de nombreux organismes d’arts visuels soient très reconnaissants du renouvellement confirmé du financement pluriannuel, très souvent, ce financement n’est pas harmonisé aux coûts liés à la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) ou de l’ajustement au coût de la vie ni à l’augmentation des coûts d’exploitation.

Comme tous les programmes de soutien culturel, le Programme d’aide aux musées (PAM) n’est pas rajusté en fonction de l’inflation, ce qui fait que le soutien offert par cet important programme est réduit. Nous demandons que tous les chiffres du programme soient rajustés en conséquence afin de permettre l’atteinte de ses objectifs.

L’AAV recommande que le gouvernement verse un financement aux musées, galeries d’art et autres organismes artistiques publics expressément pour tenir compte de l’augmentation des coûts opérationnels. Ces fonds ciblés permettraient d’offrir un soutien financier pratique aux organismes qui doivent composer avec des tensions financières accrues en raison de la pandémie. Des fonds supplémentaires appuieraient également l’examen de la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) à tous les niveaux des activités des musées.

3:

En raison des fermetures liées à la COVID-19, les musées, galeries, organismes artistiques et artistes ont dû faire la transition vers l’univers numérique. Répondant rapidement, 95 % des galeries ont adopté des programmes en ligne. À la réouverture des installations, les artistes ont maintenu l’utilisation des technologies numériques. Nous recommandons que l’admissibilité soit élargie aux artistes individuels et non seulement aux organismes artistiques, et que les coûts d’équipement soient des dépenses admissibles.

Le Conseil des arts du Canada dispose de fonds dédiés à des projets numériques, comme le fonds Stratégie numérique. Lorsque ce fonds était disponible, les grands organismes étaient les principaux bénéficiaires du financement plutôt que les artistes visuels individuels. Étant donné que l’art visuel se développe de plus en plus au moyen de la technologie, l’établissement d’un volet de financement permanent par l’entremise du Conseil des arts du Canada aiderait à promouvoir l’art et les artistes canadiens. Cela permettrait l’accès aux programmes pour des communautés marginalisées. Ce volet de financement devrait être destiné aux artistes visuels qui souhaitent acquérir la technologie et l’équipement nécessaires à la production et au partage d’œuvres à l’ère numérique.

4:

En raison de la COVID-19, les galeries d’art, les musées et les autres organismes artistiques ont fait d’importants investissements pour rendre leurs établissements plus sécuritaires pour la population. Cela comprend l’installation de nouveaux filtres à air pour assurer une qualité de l’air adéquate pour les visiteurs. Ces rénovations coûtent cher et ont contribué à faire augmenter les coûts des installations des musées et des galeries en raison de la pandémie.

Ces investissements en infrastructures ont permis aux musées et aux galeries de réévaluer l’efficacité climatique de leurs bâtiments. La création d’un avenir durable est une priorité pour le secteur des arts visuels, mais pour certains, il n’est pas financièrement réalisable de poursuivre ces projets d’infrastructure verte.

Augmenter l’enveloppe du Fonds du Canada pour les espaces culturels (FCEC) permettrait d’octroyer le financement nécessaire aux organismes artistiques qui souhaitent apporter des améliorations vertes à leurs installations. Ces changements d’infrastructure durable s’harmonisent aux initiatives gouvernementales. Il est également recommandé de créer un volet de financement de base du FCEC pour appuyer les coûts d’immobilisations permanents pour l’entretien de l’infrastructure des organisations qui démontrent des besoins financiers. Les fonds fournis dans le cadre du FCEC ne doivent pas servir à remplacer des investissements dans l’infrastructure des collectivités autochtones afin de remplir leurs obligations fiduciaires.

5:

La nécessité d’un revenu de base garanti fédéral (RBGF) a été soulevée par de nombreux panélistes et délégués lors du Sommet national sur la culture de Patrimoine canadien qui a été présenté à Ottawa en mai 2022.

Alors que les travailleurs de la plupart des secteurs ont repris leur emploi, ceux du secteur des arts et des engagements occasionnels demeurent très instables. Le secteur des arts devrait être le plus long à se remettre des répercussions de la pandémie de COVID-19. Plus précisément, les travailleurs autochtones du secteur des arts et des engagements occasionnels mentionnent l’existence d’une « politique de pure forme » généralisée qui donne lieu à de nombreuses nuances d’exploitation et une sous-classe marginalisée de travailleurs contractuels et de pigistes autochtones, noirs et racialisés, une situation qui s’est vue amplifiée pendant la pandémie de COVID-19. La plupart des travailleurs autonomes et des travailleurs contractuels du secteur des arts n’ont pas les moyens de cotiser au modèle actuel d’assurance-emploi. La population active globale du Canada a rebondi au niveau d’avant la pandémie en 2021, mais pas les artistes visuels et les autres travailleurs à la pige du secteur. En moyenne, les revenus des artistes visuels sont inférieurs à la moitié de ceux du travailleur canadien moyen, une situation qui a été exacerbée par la pandémie.

Le revenu de base garanti fédéral servirait de filet de sécurité pour les travailleurs canadiens du secteur des arts en offrant un soutien du revenu aux travailleurs sans emploi, sous-employés et occupant un emploi précaire, d’autant plus que le secteur des arts devrait prendre le plus de temps pour se remettre des répercussions de la COVID-19.

6:

Le volet Incitatifs aux fonds de dotation du FCIC encourage les donateurs privés à contribuer aux fonds de dotation pour les organismes artistiques professionnels sans but lucratif afin qu’ils puissent accéder à de nouvelles sources de financement à l’avenir et qu’ils aient une plus grande capacité d’expression artistique en soutenant leur stabilité à long terme. Toutefois, les critères d’admissibilité aux fonds excluaient jusqu’à récemment les organismes d’arts visuels comme les musées et les galeries d’art.

L’AAV se réjouit de constater que le Comité permanent des finances a formulé la recommandation suivante au ministre des Finances dans son rapport prébudgétaire de 2022.

Recommandation no 221 :

Élargir la portée du volet Incitatifs aux fonds de dotation du FCIC afin d’inclure les musées et les organismes patrimoniaux.

Cette recommandation est également appuyée par un collectif d’organismes de premier plan dans le domaine des arts de la scène, comme en témoigne leur soumission.

Les modifications apportées aux incitatifs fiscaux pour les programmes de philanthropie et de jumelage gérés par l’entremise du gouvernement fédéral favorisent une plus grande résilience et réduisent la dépendance au financement gouvernemental. Les fonds de dotation visent à assurer que le secteur culturel canadien ne soit plus jamais fragilisé par des événements comme il l’a été par la pandémie de COVID-19. Ces fonds constituent un moyen répandu, permanent et sensé d’aider les organismes immédiatement et d’offrir un coussin contre les crises futures. Pendant la période de relance d’après-pandémie, les fonds de dotation aideront les musées et les galeries d’art à faire face à l’incertitude qui les attend.

Une augmentation de 40 M$ permettrait de doubler le financement actuel de 19 M$ remis aux bénéficiaires des arts de la scène et d’ajouter 20 M$ pour les bénéficiaires des arts visuels afin de les soutenir davantage.
L’engouement à ce jour pour ce programme établi reflète la demande d’expansion et la certitude de son succès continu.

7:

Le tourisme jouera un rôle important dans la relance économique du Canada après la pandémie, et le secteur culturel constitue déjà un attrait important pour le tourisme. Les organismes artistiques sont de plus en plus des centres d’innovation pour leurs communautés et fonctionnent comme des destinations touristiques.

Le Fonds d’aide au tourisme, par l’entremise d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), a octroyé du financement à des destinations touristiques partout au Canada pour créer de nouvelles expériences touristiques ou améliorer celles existantes afin d’attirer plus de visiteurs de partout au pays. Certains musées et galeries d’art ont bénéficié d’un soutien financier du Fonds, ce qui s’est révélé extrêmement utile lorsque le secteur du tourisme s’est redressé; cependant, certains organismes artistiques, notamment les centres gérés par des artistes, ne reçoivent pas de soutien.

En cette période de relance économique, nous recommandons que le gouvernement accorde un financement permanent au secteur culturel axé sur le tourisme, en particulier pour soutenir et promouvoir les expériences touristiques culturelles que les musées et les galeries d’art ont à offrir.

8:

Lors du Sommet national sur la culture qui s’est tenu à Ottawa en mai dernier, l’honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien, a promis de renouveler et de mettre à jour la Politique nationale des musées afin de tenir compte des changements auxquels le secteur des arts visuels est confronté. De plus, le renouvellement de la politique figurait déjà dans la lettre de mandat de 2019 du premier ministre à l’ancien ministre du Patrimoine canadien.

Bien des choses ont changé depuis le dernier examen, il y a plus de 30 ans. Cette politique doit refléter un Canada contemporain et tenir compte de la réalité actuelle des musées canadiens. Elle doit aborder les enjeux cruciaux de notre époque, à savoir l’équité, la diversité, la mise en œuvre de la DNUDPA et la promotion de l’autodétermination et de la lutte contre le racisme chez les Autochtones, la sensibilisation et la pertinence numériques, et les préoccupations liées aux changements climatiques.

En tant que volets de planification et de financement fondamentaux pour les musées au Canada, la Politique nationale des musées et le Programme d’aide aux musées doivent être révisés pour appuyer et appliquer les principes de la DNUDPA dans leurs structures et leur exécution.

Compte tenu du fait que le financement de base durable des musées renforcera leur capacité d’être des partenaires utiles dans le processus de décolonisation, toutes les initiatives de la Politique des musées nationaux, y compris l’élaboration des politiques et les structures de financement, doivent s’appuyer sur les orientations faisant autorité des peuples autochtones du secteur pour veiller à ce que la Politique des musées nationaux tienne compte adéquatement de la mise en œuvre de la DNUDPA et des enjeux cruciaux du point de vue des Autochtones.

9:

Créé dans les années 1970, le programme des Services de transport des expositions (STE) a été annulé en 2007. Les STE fournissaient des services d’expédition aux galeries d’art et aux musées publics de partout au Canada au moyen de véhicules climatisés et d’experts en manutention d’objets d’art dûment formés.

Plus de 54 % de tous les transports d’œuvres entre les musées au Canada ont été effectués par les STE, alors que tous les autres transporteurs combinés représentaient 28 % de ce marché. Ce sont aussi les seuls transporteurs dans certaines régions isolées, les autres s’abstenant en raison des marges de profit minimes. Par exemple, les STE ont livré plus de 65 % des expositions dans les provinces de l’Atlantique.

Les expositions itinérantes sont une façon collaborative de faire connaître des histoires importantes et percutantes partout au Canada et de favoriser les dialogues sur l’art et la découvrabilité. Il est essentiel d’amplifier la voix des artistes – leurs messages doivent être vus, partagés et entendus. Pour les communautés autochtones – en particulier les communautés éloignées – cela permet d’accéder aux œuvres et aux expositions créées par leurs Nations ou à propos de celles-ci.

Le renouvellement des STE serait essentiel pendant la période de relance de l’après-COVID- 19, en permettant de réaliser des gains d’efficacité tout en augmentant le nombre d’expositions itinérantes partout au Canada et en créant plus d’occasions pour les artistes de partager leurs œuvres. Cette initiative permettrait de contribuer de façon positive aux visites et au tourisme à l’échelle régionale et nationale, ce qui contribue aux emplois et autres dépenses tertiaires connexes.

L’AAV-VAA a hâte de discuter davantage de ce mémoire avec vous. Nous appuyons également les priorités établies et soumises par nos organismes membres.

Télécharger le mémoire ici.

Rapport annuel de CARFAC National 2022

Au cours de la dernière année, CARFAC a travaillé à concrétiser des initiatives de plaidoyer importantes. En septembre dernier, nous nous sommes joints à la Coalition canadienne des arts afin d’inciter les artistes à entrer en contact avec les candidates et candidats aux élections fédérales et le mois suivant, nous avons partagé une lettre ouverte concernant l’annulation de la Prestation canadienne d’urgence. Nous avons aussi fait une présentation à l’occasion du processus de consultation sur la Réforme du régime d’assurance-emploi du Canada d’Emploi et Développement social Canada. Dans celle-ci, nous avons demandé pour un programme permanent semblable à la PCU pour les artistes autonomes et les travailleuses et travailleurs de la gig economy. Nous avions aussi fait cette demande dans notre mémoire prébudgétaire en août 2021. En mars 2022, nous avons fait une présentation au comité du Patrimoine canadien dans le cadre de leur étude de la Loi sur le statut de l’artiste et son impact sur l’amélioration des conditions minimales de travail des artistes, puis en avril, au Sénat à propos du projet de loi S-208, Loi concernant la Déclaration sur le rôle essentiel des artistes et de l’expression créatrice au Canada.

Au printemps dernier, nous avons offert des présentations et d’autres ressources en ligne pour aider les artistes avec leurs déclarations de revenus pour l’année 2020. Plus tôt cette année, nous avons travaillé avec l’Agence du revenu du Canada afin d’organiser un webinaire sur les changements pour l’année 2021 ainsi que sur l’aide fiscale gratuite offerte par le service des agents de liaison. Plus d’information concernant les déclarations de revenus pour les artistes en arts visuels sera bientôt disponible dans une variété de publications nouvelles et actualisées.

L’été dernier, c’est avec plaisir que nous avons partagé La Banque d’images, le nouveau service numérique d’octroi de licences développé par Droits d’auteur Arts visuels (COVA-DAAV). Ce nouvel outil permet aux galeries, éditeurs et autres entreprises de rechercher le travail de certains artistes membres de Droits d’auteur Arts visuels et d’obtenir rapidement et facilement un devis numérique pour son utilisation. En novembre, nous avons présenté certaines des principales caractéristiques de la plateforme lors d’un webinaire, ce qui a entraîné beaucoup d’artistes à s’inscrire à La Banque d’images et aux autres services de la société de gestion des droits d’auteurs.

Nous avons aussi travaillé d’arrache-pied avec nos partenaires de projet à Prescient Innovations qui bâtissent Imprimo. Imprimo est notre nouvelle plateforme qui utilise la documentation du cheminement pour organiser et présenter les œuvres d’art, démontrer leurs propriétés, faire le suivi de leurs origines, tisser des liens au sein de la communauté artistique et créer des possibilités de découverte. Des artistes ont fait des essais bêta au cours de l’hiver et depuis mars, la plateforme est accessible au public. Nous avons offert plusieurs séances d’information sur ses caractéristiques et à l’approche de l’automne, nous ajoutons de nouvelles fonctionnalités pour permettre aux abonnés de partager leur travail avec différents publics et des occasions pour les galeries et les musées d’utiliser Imprimo pour partager et promouvoir les arts.

En février, nous étions ravis d’annoncer la publication d’une ressource essentielle pour naviguer les protocoles autochtones au sein de la communauté des arts visuels. Plusieurs séances d’information et une nouvelle série d’ateliers pour les artistes et les organismes ont été présentés au cours du printemps et de l’été. Quelques ateliers sont encore à venir — soyez à l’affût des mises à jour sur les médias sociaux et sur la page Événements du projet (en anglais seulement).

Dernier point, mais non le moindre, nous sommes heureux que notre travail de plaidoyer pour un droit de suite pour les artistes ait abouti à un engagement de la part des libéraux de modifier la Loi sur le droit d’auteur pour y inclure le droit de suite des artistes, et en automne dernier, cet engagement figurait parmi les priorités énoncées dans la lettre de mandat du ministre Rodriguez et du ministre Champagne. Nous avons brièvement discuté du droit de suite des artistes avec le ministre Rodriguez lors du Sommet national sur la culture à Ottawa en mai. Depuis plusieurs mois, CARFAC et le RAAV ont été occupés à rencontrer le gouvernement fédéral concernant le droit de suite des artistes avec le soutien d’un cabinet de relations gouvernementales et le mouvement prend de l’ampleur. Nous nous attendons à ce que le gouvernement inclue le droit de suite des artistes dans ses consultations sur les droits d’auteur en automne. Entre-temps, nous travaillons sur une campagne qui met en vedette des artistes comme défenseurs et porte-parole de cette cause. Si cette cause vous tient à cœur, faites-le-nous savoir et envisagez de faire un don à notre campagne.

Nous avons rencontré beaucoup de nouveaux défis et d’occasions dans le cadre de notre travail de plaidoyer pour notre secteur, avec les artistes toujours au centre de celui-ci. Au nom de l’équipe à CARFAC, nous remercions nos membres pour leur soutien. Nous ne pouvons pas accomplir ce travail sans vous et nous sommes grandement reconnaissants pour votre aide.

CARFAC : Écrivez À Votre Député À Propos Du Droit De Suite

CARFAC et le RAAV se sont affairés à rencontrer des représentantes et des représentants du gouvernement fédéral à propos du droit de suite et le mouvement prend de l’ampleur. Le moment est venu d’écrire à votre député ou députée pour leur demander d’appuyer le droit de suite lors de la révision de la Loi sur le droit d’auteur, qui devrait commencer en automne.

Le droit de suite permettrait aux artistes de recevoir des redevances pour toutes ventes secondaires de leurs œuvres aux enchères ou par une galerie commerciale. Le droit de suite est important parce que l’art augmente couramment en valeur avec le temps et actuellement les artistes n’ont pas le droit légal de recevoir un revenu de cette augmentation. Si le Canada avait un droit de suite, les artistes bénéficieraient de ventes au Canada et à l’étranger, puisque ce droit est déjà en place dans plus de 90 pays. Voici un résumé de notre proposition sur le droit de suite.

Notre travail de plaidoyer sur cette question a mené à un engagement de la part des libéraux à modifier la Loi sur le droit d’auteur pour y inclure le droit de suite, et en automne dernier elle figurait comme une priorité dans les lettres de mandat au ministre Rodriguez et au ministre Champagne.

Il y a encore tant à faire et votre appui est essentiel. Nous savons que l’interaction directe avec les électeurs et les électrices peut aider énormément. Veuillez utiliser cette occasion pour entrer en contact avec votre député.

Vous ne savez pas comment entrer en contact avec votre député. Nous avons rédigé une lettre modèle couvrant les points clés de l’importance du droit de suite pour tous les artistes au Canada, particulièrement les artistes autochtones et les artistes âgés.

DEMANDE D’OFFRES DE SERVICES

Date limite de soumission : lundi 23 septembre 2019


EN BREF
L’Alliance pour les arts visuels est à la recherche d’un consultant qui collaborera avec ses membres pour élaborer un plan stratégique concerté, définir des objectifs de représentation, mettre au point des communications en lien avec ces objectifs, concevoir un plan de travail coordonné, établir un calendrier, trouver des sources de financement et préparer des demandes de financement.


APERÇU DU PROJET
Les membres de l’Alliance pour les arts visuels souhaitent obtenir des offres de services de la part de stratèges et de consultants indépendants concernant la création d’un plan qui servira à définir et financer les efforts de représentation de l’Alliance pour les cinq prochaines années, ainsi que la création d’un plan de travail coordonné destiné à stimuler la participation de ses membres.

À PROPOS DE L’ALLIANCE POUR LES ARTS VISUELS
L’Alliance pour les arts visuels / The Visual Arts Alliance est un regroupement d’organismes nationaux de service en arts visuels, en arts médiatiques et en métiers d’art, formés d’artistes, de commissaires, de musées d’art, de centres d’artistes autogérés et de marchands d’art. Sa mission consiste à veiller à la qualité continue des conditions socio-économiques des artistes et des professionnels de l’art canadiens ainsi qu’à la longévité de leurs établissements.

Depuis sa création en novembre 2007, le groupe a fait office de centre de réflexion et servi à mettre en commun des ressources, partager des connaissances et favoriser l’épanouissement du milieu des arts dans son ensemble. L’Alliance n’est pas un organisme officiel ni une institution, mais plutôt un réseau qui unit des associations représentant les intérêts du milieu des arts visuels. Les principales organisations qui en sont membres souhaitent joindre leurs forces pour défendre un objectif commun et ainsi favoriser l’avancement des arts visuels au Canada.

Les objectifs de recherche établis par les membres de l’Alliance en 2008 ont été atteints en partie, mais des lacunes et angles morts de recherche mis en lumière par Guy Bellavance dans son rapport Une synthèse et une analyse critique (2011) persistent. Une récente revue de littérature à propos du marché de l’art au Canada (Blais, 2019) fait état des mêmes défis concernant la compréhension de ce secteur, dans un domaine de plus en plus diversifié et touché par la mondialisation.

CONTEXTE : LE MILIEU DES ARTS VISUELS CANADIEN
Les membres de l’Alliance reconnaissent que le récent doublement des fonds accordés au Conseil des arts du Canada permettra d’alléger le poids qui pèse sur les artistes et les organisations à la suite de nombreuses années d’austérité budgétaire. Les membres de l’Alliance saluent aussi les efforts visant à revoir la Loi sur le droit d’auteur par le Comité permanent du patrimoine canadien ( Paradigmes changeants , 2019 ) et le Comité permanent de l’industrie ( Examen prévu par la loi de la Loi sur le droit d’auteur , 2019 ). Dans un mémoire présenté par les membres de l’Alliance en 2018 dans le cadre de l’évaluation groupée des programmes réalisée par la Direction générale de la politique des arts du ministère du Patrimoine canadien, on avance que les programmes et politiques en art qui
existent actuellement sont largement axés sur les arts de la scène et du spectacle, ce qui laisse ainsi moins d’options aux organisations d’arts visuels qui cherchent à obtenir un soutien semblable. Quant aux programmes et aux politiques qui sont orientés principalement sur le milieu des arts visuels (comme la Politique nationale des musées), ils ont terriblement besoin de mises à jour et de réinvestissement. Il n’existe actuellement aucun programme fédéral qui soutienne les marchands d’art qui représentent les artistes canadiens dans les galeries traditionnelles, en ligne et dans les marchés et les foires d’art à l’échelle locale et internationale, et il n’existe pas non plus de programme d’édition axé sur
les arts visuels.

Le secteur des arts visuels n’est pas homogène. Les arts visuels se déclinent sous plusieurs formes, vivent dans une panoplie d’endroits et s’adressent à des publics divers, quoique les intérêts des acteurs du milieu se recoupent largement. La création d’un plan stratégique, d’un plan de travail et de communications cohérentes ainsi que d’un programme commun regroupant et synthétisant les besoins parfois divergents des nombreux membres de notre Alliance représente un défi propre à ce mandat. Le soumissionnaire retenu proposera une démarche qui tient compte de ces difficultés et prévoit des solutions aux obstacles potentiels en se concentrant sur les préoccupations communes des membres.

OBJECTIFS DU PROJET
Afin d’améliorer son efficacité, l’Alliance doit urgemment se doter d’une stratégie conjointe de représentation, d’un énoncé de positionnement et de messages clés. Le but de cet exercice est de fixer des objectifs clairs en matière de représentation, de concevoir une stratégie coordonnée et de faire des recommandations quant aux méthodes à employer pour recueillir les données qui seront nécessaires au soutien des objectifs. La stratégie favorisera une approche de collaboration qui reflète la nature et la composition de l’Alliance et garantit l’appui de tous ses membres.

ÉTENDUE DU PROJET
Le candidat retenu devra :
● Faciliter le processus de planification avec les membres de l’Alliance pour les arts visuels afin d’établir les priorités;
● Faire un examen de la compétence et du potentiel actuels de l’Alliance, en passant en revue son réseau pour trouver et cibler de possibles défendeurs et influenceurs dans les secteurs public et privé;
● Mettre au point une stratégie à volets multiples accompagnée d’un plan d’action coordonné pour les membres;
● Rédiger des messages de représentation permettant à l’Alliance de réagir à un éventail de priorités changeantes;
● Trouver des sources de financement; et
● Préparer et envoyer des demandes de financement.

LIVRABLES
A. Rapport d’audit sur la compétence et le potentiel actuels de l’Alliance;
B. Stratégie et plan d’action adapté aux membres;
C. Messages de positionnement;
D. Demandes de financement.

ÉCHÉANCIER
● 1er septembre 2019 — Diffusion de la demande d’offres de services
● 23 septembre 2019 — Date limite pour la réception des offres
● 30 septembre 2019 — Analyse des offres et sélection du candidat
● 2 novembre 2019 — Début de l’audit des membres et de la planification
● 11 décembre 2019 — Rapport d’audit et ébauche de stratégie à remettre lors d’une rencontre en personne
● 17 janvier 2020 — Versions finales du rapport d’audit, de la stratégie et du plan d’action
● Fin février 2020 — Envoi des messages aux membres
● Février-avril 2020 — Préparation et envoi des demandes de financement

BUDGET
Le coût total du projet, qui comprend les honoraires et les frais de déplacement à Ottawa pour rencontrer les membres de l’Alliance, ne doit pas excéder 10 500 $, taxes comprises.

EXIGENCES
Le soumissionnaire doit :
● Montrer qu’il possède une expérience et une expertise de la planification
stratégique, y compris une aptitude à faciliter la formation d’une coalition;
● Montrer qu’il connaît en profondeur le milieu culturel canadien, tant du côté anglophone que francophone;
● Décrire la démarche qu’il propose pour réaliser le mandat;
● Présenter un processus et un échéancier de travail détaillés;
● Joindre en annexe son curriculum vitae et ceux de son équipe (s’il y a lieu), y compris une liste de projets réalisés dans le passé;
● Fournir un budget détaillé pour le projet, avec une ventilation des coûts précisant les honoraires professionnels et les autres dépenses;
● Indiquer toute attente envers le client, s’il y a lieu.

DEMANDER DES RENSEIGNEMENTS OU SOUMETTRE UNE OFFRE

Pour obtenir de plus amples renseignements concernant la présente demande d’offres de services ou pour soumettre une offre, écrivez à info@visualartsvisuels.ca.

Télécharger le RFP ici.

La date limite de soumission est le lundi 23 septembre 2019.

Le Canada a besoin d’un artiste officiel au Parlement !

La communauté des arts visuels est préoccupée par l’abandon du projet de loi S-234, Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada (« artiste visuel officiel du Parlement »), qui s’est produit à la Chambre des communes en novembre dernier.

Ce projet de loi visait à créer un poste officiel d’artiste en arts visuels d’une durée de deux ans, similaire à celui de poète officiel. La raison d’être de ce poste consiste à « promouvoir les arts au Canada par l’intermédiaire du Parlement, notamment en encourageant la population à mieux connaître les arts, à les apprécier, à y être sensible et en favorisant leur développement  [… au moyen]  du dessin, de la peinture, de la sculpture, de la gravure de reproduction, du design, de l’artisanat, de la photographie, de la vidéographie et du cinéma ».

Il a été proposé qu’un artiste officiel en arts visuels soit nommé par voie de concours par les présidents de la Chambre et du Sénat, à partir d’une liste de trois candidatures recommandées par un comité présidé par la bibliothécaire parlementaire et composé du directeur du Musée des beaux-arts du Canada, du commissaire aux langues officielles du Canada, du président du Conseil des arts du Canada, du président de l’Académie royale du Canada ou de leurs représentants.

Le poste de poète officiel du Parlement a été créé en 2001. En 2015, l’artiste Peter Gough s’est demandé pourquoi il n’existait pas de poste comparable dans le domaine des arts visuels. « La contribution des artistes à ce qui constitue le Canada justifierait l’existence d’une plateforme permettant d’articuler les enjeux qui touchent notre pays et tous les Canadiens », a-t-il affirmé.

C’est en collaboration avec Wilfred Moore que Peter Gough a travaillé à la présentation d’un projet de loi devant le Sénat ; la sénatrice Patricia Bovey en est devenue la marraine lorsque le sénateur Moore a pris sa retraite. « La création de ce poste témoignera du leadership du Parlement pour ce qui est de souligner l’importance des arts et la contributions des artistes à l’économie du Canada en général. Bien sûr, les parlementaires que nous sommes ont une grande responsabilité envers la société, et il en va de même pour les artistes », a déclaré madame Bovey.

Le projet de loi a été adopté au Sénat en mai dernier, mais n’a pas obtenu de parrainage à la Chambre des communes. Le député Dan Vandal, qui avait manifesté son intérêt, n’était plus en mesure de le faire une fois devenu  secrétaire parlementaire. Avant qu’un parrainage puisse être confirmé, la députée Marjolaine Boutin-Sweet a proposé une motion de consentement unanime pour que le projet de loi soit adopté à toutes les étapes, afin d’accélérer l’adoption de ce qu’elle croyait être un projet de loi consensuel. Malheureusement, le projet de loi n’a pas fait l’unanimité ; le processus d’approbation doit donc être entièrement repris.

Les membres de l’Alliance pour les arts visuels, un regroupement d’organismes nationaux de services aux arts visuels, médiatiques et artisanaux regroupant artistes, conservateurs,  musées d’art, centres d’artistes autogérés et marchands d’art, sont profondément déçus par ces récents développements. En effet, les arts visuels et médiatiques contribuent à la compréhension de notre culture et de notre patrimoine nationaux, et par ailleurs, la création de ce poste nous mettrait sur un pied d’égalité avec nos collègues des arts littéraires. À titre d’exemples, les villes de Toronto et de Victoria se sont dotées du poste d’artiste officiel municipal. Il ne fait pas de doute que le gouvernement fédéral pourrait également profiter de l’occasion pour mettre en exergue les meilleurs artistes professionnels du Canada grâce à une telle nomination.

Nous espérons que demeurera la volonté collective d’apporter des changements significatifs à ce sujet, car une telle initiative aurait des retombées positives sur la vie de nombreux Canadiens. Nous exhortons le gouvernement à mettre en œuvre cette mesure dès que possible.

Rencontre à Ottawa le 3 février 2017

Les membres de l’Alliance pour les arts visuels (AAV) se sont réunis à Ottawa le 3 février dernier, dans le cadre de leurs rencontres régulières.

Deux grands dossiers ont tenu les membres de l’AAV occupés dans les derniers mois. Un de ceux-ci est la création et la mise en œuvre du Nouveau modèle de financement (NMF) par le Conseil des arts du Canada. L’Alliance a suivi de près le développement du NMF, d’abord pour s’assurer que les intérêts des arts visuels, des arts médiatiques et des métiers d’art contemporains soient bien servis par ces nouveaux programmes, mais aussi pour contribuer à l’élaboration de ce nouveau modèle. Les membres de l’AAV ont eu des rencontres régulières avec les agents de programme et les chefs de service du Conseil, soulevant de nombreuses questions et sensibilisant le Conseil à des enjeux critiques pour notre communauté. Le nouveau modèle de financement est sur le point d’être mis en œuvre; l’Alliance continue de poser des questions et tente de clarifier certaines mesures qui semblent problématiques pour ses membres. La mise en œuvre du NMF s’étalera sur quelques années et ses effets se feront donc sentir à long terme. L’Alliance pour les arts visuels entend maintenir sa vigilance afin que les intérêts des arts visuels, des arts médiatiques et des métiers d’art contemporains soient protégés.

Le second dossier majeur pour l’AAV est un sondage que le ministère du Patrimoine canadien s’apprête à lancer. Au cours des dernières années, l’Alliance s’est engagée dans des discussions avec Patrimoine canadien afin de mieux faire valoir les arts visuels au sens large dans ce ministère, en donnant d’ailleurs suite à une étude faite en 2011 par le professeur Guy Bellavance de l’INRS, Le secteur des arts visuels au Canada : Synthèse et analyse critique de la documentation récente. Une des principales recommandations de cette étude spécifiait que « les prochaines études devraient accorder la priorité à l’économie du secteur avec un accent prioritaire sur le « marché » de l’art », puisqu’il est essentiel de comprendre comment l’ensemble du secteur contribue à l’économie de l’art. L’Alliance pour les arts visuels est fière d’annoncer qu’elle a réussi à convaincre Patrimoine canadien d’entreprendre un sondage sur le marché de l’art au Canada, qui sera lancé dans les prochains mois. Les membres de l’Alliance ont travaillé de concert avec des responsables à Patrimoine canadien afin de s’assurer que ce sondage réponde aux besoins du milieu, qu’il soit bien adapté à son public cible et qu’il soit pertinent pour tous les intéressés. D’ici l’été, nous vous tiendrons au courant des développements.

Photo prise dans les bureaux de l’AMC à Ottawa, lors de la rencontre du 3 février. À l’avant, de gauche à droite : Marcia Lea, CARFAC; Anne Bertrand, l’ARCA; Milly Ristvedt, ARAC; Audrey Vermette, AMC. À l’arrière : Elizabeth Edwards, AMAC; Christine Blais, AGAC; Moira McCaffrey, ODMAC; Emmanuel Madan, AAMI; Lise Leblanc, AGAVF; Bernard Guérin, RAAV; Daniel Roy, secrétaire de l’AAV.

Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques 2017

 

 

 

 

L’Alliance pour les arts visuels offre ses félicitations aux récipiendaires des Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques de 2017 :

  • Michelle Cournoyer, cinéaste d’animation
  • Mike Hollboom, cinéaste
  • Shelagh Keeley, artiste des arts visuels
  • Glenn Lewis, artiste des arts visuels
  • Landon Mackenzie, artiste des arts visuels
  • Philip Monk, conservateur et auteur
  • Shelley Niro, artiste des arts visuels
  • Pamela Ritchie, artiste joaillière, Prix Saidye Bronfman

Pour en savoir plus sur les gagnants de cette année et leur oeuvre, visitez le site du Conseil des arts du Canada.

Avril 2016

Les membres de l’Alliance pour les arts visuels (AAV) ont tenu une téléconférence le 5 avril dernier. Ils saluent l’annonce récente d’une augmentation de 40M$ des crédits parlementaires du Conseil des arts du Canada pour l’année 2016-2017, et des augmentations subséquentes pour atteindre un montant total de 360M$ en 2021. Cet investissement au budget du Conseil des arts est accueilli avec enthousiasme. Le Conseil redistribuera ces nouveaux fonds selon son plan stratégique 2016-2021, qui sera rendu public dans la troisième semaine d’avril.

L’Alliance pour les arts visuels a réitéré son intérêt pour le groupe de travail mis sur pied le printemps dernier avec la Direction générale des politiques stratégiques et de la recherche du ministère du Patrimoine canadien, afin d’examiner les enjeux suivants :

–  La diffusion des arts visuels et médiatiques, et des métiers d’art, en encourageant l’élargissement de la notion de « diffusion » pour y inclure non seulement la musique, le théâtre, la danse et les arts de la scène en général, mais aussi les expositions, l’art de la performance et le besoin croissant de médiation culturelle ou d’éducation artistique;

–  La traduction et l’interprétation pour les artistes individuels, les éditeurs en art et les organismes, dans les deux langues officielles, et dans les langues autochtones et dans celle des signes lorsque pertinent;

–  La documentation et l’archivage historique des formes d’art tangibles et intangibles, de même que la préservation de la mémoire institutionnelle comme partie intégrante du Patrimoine canadien;

–  L’acquisition et la conservation d’œuvres d’art matérielles, numériques et intangibles (principalement à cause de la disparition récente du programme d’acquisitions du Conseil des arts du Canada, qui crée une lacune dans le soutien).

Le Comité du patrimoine de la Chambre des communes a récemment annoncé qu’il entreprendra une étude sur les petits musées et les musées communautaires. Les membres de l’Alliance croient que cette étude confirmera et prendra en considération certaines des préoccupations exprimées ici. Ils sont aussi convaincus que le moment est particulièrement bien choisi pour réévaluer le Programme d’aide aux musées, à la lumière des défis d’aujourd’hui.

Au cours des prochains mois, on trouvera sur ce site un calendrier présentant les principales activités des membres de l’Alliance pour les arts visuels prévues pour les célébrations du 150e anniversaire du Canada. Restez des nôtres pour la suite !

Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques 2016

L’Alliance pour les arts visuels offre ses félicitations aux récipiendaires des Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques de 2016 :

Pour en savoir plus sur les gagnants de cette année et leur oeuvre, visitez le site du Conseil des arts du Canada.

Photo : Edward Burtynsky, Colorado River Delta #2, Near San Filipe, Baja, Mexico, 2011, épreuve chromogène, 1,52 m x 2,03 m, prêtée à l’ambassade des États-Unis à Ottawa. ©Edward Burtynsky